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USA TRIP 2013
14 septembre 2013

15th day : to Moab

 

 

Quinzième jours aux US. L’impression d’y être depuis plus longtemps tant les déplacements quotidiens ont rompu le rythme que nous avions. Le dépaysement est total.

Ce matin nous allons remonter le temps et aller à la rencontre des dinosaures. De gentilles petites bestioles. La géologie, toujours la géologie. La région était, il y a quelques milliards d’années, une grande étendue d’eau plus ou moins profonde, puis avec l‘élévation de la plaque centre Amérique, elle s’est asséchée. Une grande rivière irriguait un sol de plus en plus sec. Les dinosaures ont péri soit de mort violente dans des combats, soit lors de la période d’extinction. Ils se sont trouvés dans le lit de la rivière qui s’est évaporée lentement, recouvrant de sédiments les squelettes. La chaleur, la compression surtout, ont solidifiés tous ces os. Le résultat est époustouflant. On voit vraiment des dinosaures, on les devine, on croit qu’ils sont proches dans le temps.

La découverte du site a eu lieu au début du XXème siècle et les squelettes reconstitués ont alimentés un nombre incalculable de musées américains. Comme il en restait un peu – ll y  toujours des fouilles en cours – l’idée géniale a été de conserver un pan de montagne avec les os agglomérés. Un atrium a été construit par-dessus dans les années 50 et dorénavant on peut observer les dinosaures comme l’on fait leurs découvreurs : on y distingue très bien les cages thoraciques, les cranes,  les fémurs…Le petit » musée » est rigolo comme tout, il est didactique et explique très bien comment tout cela s’est passé. Donc toutes les annonces qui clament que nous aurions pu entendre les « roaming » des géants, sont un peu excessives. C’est le hasard de la géologie qui permet ces rencontres improbables. A l’époque la terre était totalement différente.

Sur le parking on voit un gros pick up immatriculé dans l’Alaska (Sarah Palin ?).

On pourrait faire quelques randonnées mais là aussi un virus (gastro ?)  y sévit et on nous recommande de rester prudent.

La descente vers le sud se poursuit.

La route est encore plus sauvage que celle empruntée hier. La Douglas pass est superbe, on fait le tour d’une grande réserve indienne qu’aucune route praticable ne traverse. Et hop hop hop on rentre dans le Colorado pour une petite incursion rapide.

L’habitat de l’West reste identique, caravanes, mobil-home, jardins remplis de carcasses de voitures, la plus ancienne datant de la grande dépression, des brics à bracs invraisemblables, quelques portiques pour enfants. Entre les « maisons », des rues poussiéreuses, pas de trottoirs, de haies fleuries…on est loin de Wisteira Lane. Les bourgs ne sont que l’agglutinement de quelques maisons. Paradoxalement pas ou peu de ferme (ranch). L’industrie du gaz est très présente, par petites touches quand on voit un site de forage, quand on voit des pipe lines circuler le long de la route. Mais personne, où sont les américains ?

En sortant du Colorado, nous perdons un peu le fil de la gestion de notre positionnement geostratophosphene (c’est beau hein ?) en clair on est perdu. On loupe la highway 70 et on continue sur la route 6, mais elle n’est plus entretenue et les 15 km avant de retrouver l’HWY 70 sont un peu pénibles. C’est chaotique et surtout désertique. Pas ou peu de réseau. Pas de panne, non pas de panne, s’il vous plait. Nous nous en sortons et filons vers Green River, et à Crescant Jonction on prend la route 91 South. Un peu avant on s’arrête prendre de l’essence, près de la station un point of view est juché en haut d’un tertre, j’y vais et tel un indien, la main me protégeant du soleil, le regard acéré, le visage  marmoréen, je scrute le ciel qui semble menaçant au Sud-Ouest, un orage. Ma squaw m’attend près du poney, elle a été à la source cherchée de l’eau. On peut repartir.

La 191 South est en travaux… donc des arrêts réguliers pour faire passer les voitures remontant vers le nord. Les déviations ne sont pas possibles (ou alors il faut partir pour plusieurs jours, car peu de route de substitutions), on avance lentement vers Moab, l’orage approche, et à l’entrée de la ville, dans le défilé impressionnant, les nuages crèvent et une pluie épaisse tombe drue. On n’y voit goutte (un peu datée comme expression !) alors qu’en fait on ne voit que des gouttes. La température a baissé d’au moins 10 degrés. Le motel est là sur le bord de main street. Ma squaw se lance sous la pluie pour le check in.

Apres que nous ayons vidé la voiture, le soleil revient et la lumière est splendide, on en profite pour partir faire une petite excursion sur la route 128 qui serpente dans une gorge du fleuve Colorado, entourée d’aplombs vertigineux, rouges comme toutes les roches de la région. Le fleuve est boueux après la pluie, il est orange gris. Il y a plein d’aires de camping le long de la route, des campings simplissimes, un emplacement, des toilettes sèches et c’est tout. On longe des ranchs transformés en hôtels de luxe, contrairement aux campings. Le paysage est westernien, on attend que surgisse John Wayne à cheval, mais non pas de cow boy en vue, ce doit être une denrée plus rare que nous croyons, remplacé par les sempiternels pick-ups.

On rentre à Moab, une rue principale et des rues secondaires comme les affluents d’un fleuve. La ville est un point touristique important, on s’en rendra compte plus tard. Il y a plein de gens mais pas de sentiment oppressant de foule.

On dine dans une pizzeria recommandée par le routard – Pasta Jay - et ben c’est bon. Je précise que nous avons mangé des pates. Le restaurant est comble.

Au retour, l’orage tourne autour de la ville, on rejoint la voiture http://www.youtube.com/watch?v=TKvyMkr_3kE&feature=youtu.be

 et … crack…. Un éclair ? Non, une lumière d’alerte apparait sur le tableau de bord. Panique.

On rentre à l’hôtel et on charge sur l’IPad le carnet de la chevy… c’est une alerte générale, qui en restant orange fixe nous permet de rouler, on cherche un dealer chevy dans Moab, et ouf il y en a un. Donc on sait par quoi commencer demain matin.

Le motel est récent mais bruyant (pas de chape en béton), nous sommes au 2nd et le 3th est composé de suite. Nous avons des voisins du dessus bruyants, ils marchent d’un pas lourd puis vers minuit ce sont les courses des enfants… vers 2 heure du mat  titou craque, jeff grogne très fort et hop le silence. Un super héros est né.

 

Bonne nuit les petits.

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