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USA TRIP 2013

15 septembre 2013

18th day : A ride around Bryce Canyon.

 

Je serais discret sur le petit dej…Pas de petit déjeuner pour Jeff faute d’appétit.

Balade de cow-boy ce matin. Nous sommes jaugés avant que le cow-boy en chef ne désigne notre cheval, le mien s’appelle « Bow knuckles », c’est un gros père blanc avec des taches marrons très tranquille. J’étais limite niveau poids mais cela passe quand même. Celui de titou s’appelle Red, une jolie jument rousse

Nos cowboys sont de vrais cow boys, leur cahute sent le cheval, ils ont une dégaine de cow-boy, les habits, le chapeau, la démarche.

Apres un début plein d’appréhension nous partons en file indienne, le cow boy de tête est accompagné de son chien, cela répond à notre imaginaire. Le chien tourne autour de son maitre, part, revient. Très vite nous sommes dans la foret, ça monte (mon cheval semble rechigner sous mon poids), puis on longe un précipice qui donne sur un paysage de folie (Bryce canyon et ses formes géologiques uniques par leur nombres), nous marchons au pas dans un grand calme. C’est une cow-girl qui ferme la marche et pousse nos chevaux à suivre le train. Celui de Titou cherche à manger à la première occasion et comme en plus, il est le dernier, elle perd très rapidement quelques longueurs sur les autres. Nous sommes une douzaine tout au plus : français, allemand, suisse…Mais durant la balade, pas d’arrêt donc les seules paroles seront échangées au début lors de la sélection des chevaux.

Balade réussie, un peu courte, mais très agréable. Le calme dans la foret, le pas des chevaux, la vue plongeante sur Bryce…voir mainenant le film :

http://www.youtube.com/watch?v=rNUi4UynfaY&feature=youtu.be

Petite notice wiki pour approfondir sur Bryce (ça vaut le coup). En fait c’est un paysage rose de cheminées érodées. C’est surprenant et magnifique.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_Bryce_Canyon

Nous visitons tous les points of view sur la route qui longe le canyon, 48 miles A/R en 4heures, pas rapide hein, il y a environ 20 point of view, tous plus magnifique les uns que les autres avec une petite préférence pour le rainbow point (le bout de la route), on est comme sur la proue d’un bateau de pierre gigantesque qui avance sur une mer rocheuse, rouge et verte, avec au loin d’autres proues aussi gigantesques.

Un orage nous poursuit quelque peu et finit par nous rattraper à notre retour. Jeff testait un petit chemin de randonnée, il revient trempé tout dégoulinant. Je suis restée bien à l’abri dans la voiture pendant que la grêle s’abattait sur nous. Depuis notre premier orage au lointain lors de notre arrivée à Moab, on en a tous les jours souvent vers le milieu de l’après-midi avec des températures qui chutent sévèrement et de des averses de grêle.

Vu que la nourriture étai moyennement mangeable hier soir, on préfère aller à l’épicerie qui recèle des tonnes de victuailles. Jeff retrouve les plats cuisinés expérimentés à Vernal, moi je prends quelques yaourts (Yoplait s’il vous plait), un grand coca…Question sucre, il n’y a pas de souci, pour l’équilibre, on fera mieux ailleurs.

Il fait bon, on dispose d’un petit espace devant notre chambre donc diner dans la chambre (enfin sur le palier pour moi).

On dort bien. Le calme est surprenant pour un environnement assez bondé. Mais s’il y a quelques bip bip signalant la fermeture des voitures dans la journée, rien absolument le matin. Serait-ce un peuple civilisé ??

 

Bonne nuit les petits

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15 septembre 2013

17th day : go to Bryce canyon

 

Retour au Moab Diner, les omelettes sont  tombés, le café est typiquement US (imbuvable mais on le boit), les toasts moelleux. L’ambiance chaleureuse.

On retrouve deux bikers que nous avons vus hier soir à la brasserie. Un vieux et un jeune, ce dernier est un chicano. On dirait un maitre et son élève, c’est assez amusant. L’air pas commode quand même.

Nous n’aurons pas visité Durango….Trop loin, des choix à faire, eh oui…

On repart, direction Bryce Canyon. Pour corser l’affaire nous allons passer par Cedar city pour essayer de régler ce p… de problème de lumière qui reste toujours allumée. On reprend la 191 North, on rebrousse chemin en fait, même travaux, même arrêts, mêmes paysage. Puis on fonce vers l’ouest et Cedar city. La route est sympa comme tout, as usual, on traverse le massif de San José, un « petit » canyonland érodé, blanc beige… mais avec une réputation terrible, plusieurs pionniers ont disparus dans ce lieu sinistre.  La Fish Lake Forest nous rafraichit après ce passage aride. Des sapins, du calcaire, des roches rouges, un mélange subtil de sauvagerie et de douceur. La route serpente entre des falaises. Le nom de Dixie Forest est aussi repris sur certaines indications. Puis nous prenons sur la gauche (South), nous longeons la Dixie Forest (Tushars mountains) nous sommes dans la plaine et les pentes laissent apercevoir des stations de ski, les noms des villages sont « gravés » sur les pentes. La Highway 15 nous autorise des pointes de 85 mph… dingue. ON a de la peine à les atteindre. Nabila est toujours aussi lourde. Plusieurs camions nous doublent.

On arrive à Cedar City, le GPS nous guide dans les rues (très pentues) d’un lotissement très chic, ou chaque jardin porte les couleurs d’un candidat à la mairie (les élections approchent). Mais point de concession Chevy. On tourne en rond, le GPS part en vrille et ses commentaires deviennent désobligeants (G Bush sort de cette boite). On revient à la vieille méthode, mais sans carte. L’adresse est du genre 600 south street. Par déduction, logique, approximation, flair, chance aussi, nous trouvons la  concession Chevy ou plutôt nous tombons dessus.

Bon ben … le mec est super sympa, il plug un outil électronique sur le gestionnaire interne de la voiture et trouve la panne. Le filtre à particule a détecté des rejets polluants donc lumière orange qui est « solide » donc ce n’est pas grave. Il « ferme » l’alarme et nous repartons ragaillardis. Il parle doucement pour bien nous expliquer tout cela et nous informe que  la loupiote se rallumera sans doute et qu’il ne faudra pas paniquer…Rien à payer, immédiatement il s’est occupé de nous. Sympa et serviable.

Tout cela nous a fait faire un sacré détour. Donc on va passer à travers les Dixie mountains, par une route réputée peu praticable sur les guides. Ma co pilote n’est pas très rassurée, mais on fonce, ah les aventuriers ! J’ai surtout que cela se transforme en piste, les cartes routières ne sont pas aussi bonnes qu’en France…soit cela indique les sites touristiques et du coup, il y a une multitude d’infos au millimètre qui rend tout illisible, soit tu as juste le tracé de la route. Ce n’est même pas sobre, c’est quasiment du dessin pour enfant de maternelle. Bref, on s’engage sur une petite route.

La route 14 commence par une longue montée étroite, on suit un camion pendant quelques miles (on roule à 15 mph et notre petite Malibu grimpe avec allégresse. Ça monte à près de 3000 miles. Puis grand plateau, chalets cachés, grand lac aux contours rectangulaires, station de ski, lotissement huppés, on se croirait en Suisse. Champs de laves, affleurant sur les bas-côtés. Milieu étrange, après avoir traversé un quasi désert 1h30 avant. Un charme incroyable. On poursuit sur la route 89.

On entre dans un défilé de roche rouge vif, le Red canyon. C’est…. (Je crois que je radote) beau. Le rouge est profond, étonnant. Cela contraste fortement avec le bleu très vif du ciel. En y rajoutant le vert foncé des arbres, on a une image très contrasté, qu’on peut peut être retrouvé en Grece mais je n’ai jamais vu l’équivalent en France.

L’entrée dans le village de Bryce Canyon est étonnante. En fait on entre dans une zone touristique (2 hôtels, RV camps, magasins…) appartenant à une famille, qui a découvert l’endroit il y a plus de 100 ans. Cela s’appelle le Ruby inn du nom du découvreur de l’endroit. On dirait une usine à touriste, il y a des français partout, on se croit en vacances sur la côte d’azur, des expatriés pour beaucoup d’entre eux. Après un épisode lessive (au bout de 15 jours pouvoir laver et sécher nos affaires est particulièrement appréciable), je me déguise en touriste, on mange à la cantine de l’usine (et ce n’est pas extraordinaire) et on va se coucher.

Demain on fait du cheval…. Yeah

 

Bonne nuit les petits

14 septembre 2013

16th day : Around Moab

 

 

Journée de transition et de repos. Lever un peu morose, sommeil pas bon, bruit, cris, pieds lourds, grumfff, etc… Ça commence doucement. On tente de rentrer dans un resto recommandé pour le lunch. Nous sommes plusieurs à attendre près de la caisse (on est placé aux US), c’est long, peu aimable, une personne s’escrime à l’accueil pour se faire rembourser pour une raison inconnue. Personne ne s’occupe de nous, or nous sommes quelques-uns à attendre avec philosophie…enfin  au bout de 5 mn on se casse. La philo ne se mange pas, pas encore.

On tombe sur le Moab Diner, juste en face, un diner typique, des banquettes en sky, des serveuses accortes, une ambiance US (même si la moitié des clients sont français)… super petit déj, la journée reprend de la couleur. On nous ressert du café sans arrêt…C’est donc vrai, cela existe…

On trouve la concession Chevy et on arrive à s’expliquer, déjà que la mécanique est un sujet obscur, il nous rassure et nous convainc que c’est le bouchon du réservoir qui se ferme mal et que si nous entendons le clic c’est que tout va bien. Il y aurait un capteur à l’intérieur. Bref, si on fait  100 miles de plus le truc va se réinitialiser et l’indicateur s’éteindra. On peut continuer à rouler.

Si besoin on peut aller a Cedar city (La porte à côté si on a un référentiel US mais quand même 200 miles) où se trouve la plus grande concession de l’état.

 On décide de visiter les arches de Moab. Apres le guichet et une rituelle visite au visitor center (beaucoup d’alerte sur le risque de déshydratation) on prend notre bouteille d’un galon (près de 3 litres) et on grimpe par une route assez étroite vers le plateau. Les arches n’apparaissent pas toutes facilement, certaines sont à portée de l’œil, d’autres non. On passe près de la roche tremblée (ah ah) en fait c’est un roche en équilibre sur un piton rocheux isolé. C’est beau.

La chaleur est écrasante, on souffre, on marche, on visite, on est ébloui, c’est irracontable alors allez voir vous-même. Ces fenêtres qui donnent sur le ciel sont incroyablement étranges, elles racontent un monde oublié, un monde qui marche à pied. Nous sommes nombreux à admirer ces paysages, ces fenêtres, personne ne crie, silence religieux ? Certaines arches sont à quelques heures à pieds, elles sont fragiles et l’une d’entre elle s’est écroulée il y a quelques années.

Pour faire nos 100 miles on cherche une destination…. On décide de poursuivre sur la 191 vers Monticello. Petit point important, notre intérêt pour un resto (merci le routard) se heurte à notre incapacité à le trouver, il est situé à la sortie nord de Moab, on a dû passer 10 fois devant sans le voir et on ne le trouvera jamais.

Monticello, comment dire ? …. ben dis rien. On mange des barres de céréales et une banane, assis dans la voiture derrière le poste du sheriff. On a fait 100 miles et la loupiote orange est toujours là. On rentre.

A l’aller, nous avions remarqué sur la route le panneau « Canyonlands », drôle de nom, je pensais à une sorte de Disneyland, mais cela ne semblait pas être totalement le genre du coin. Au retour on prend la route qui y mène. Ça commence par une longue, longue, longue ligne droite puis on entre dans un monde un peu montagneux, rugueux, avec une petite route. On s’arrête au news paper, une fresque indienne qui remonte à plusieurs siècles, malgré tout, personne n’a pu décrypter les signes utilisés. On appelle cela des pétroglyphes, ils sont assez fascinants. Ce sont des formes stylisées  qui ressemblent beaucoup à des dessins d’enfants (les grosses têtes) ou à des extra-terrestres pour les féru de « la terre a été colonisée par des aliens » cf. Stargate.  Si certaines figures sont reconnaissables et réutilisées ailleurs dans le pays, personne n’a de certitude. La culture des premiers indiens disparait. La route débouche ensuite sur un pur délire, des canyons gigantesques, des plaines démesurées, un paysage qui rend tout petit on en rencontre parfois, (à la montagne par exemple) mais là c’est différent, on n’est pas à notre place, c’est comme la terre avant que nous soyons en mesure de comprendre ou nous sommes. C’est immense, on roule des miles sans croiser quiconque et les canyons défilent comme à la parade, avec la distance on voit comment ils évoluent, certains sites montrent l’effet de l’érosion, l’imagination devient folle.

Apres quelques 50 miles on s’arrête au visitor center pour payer notre eco au park (comme il est tard nous mettons l’argent dans une enveloppe dans un tronc dédié) puis nous entrons, une femme ranger est là, elle s’apprête à fermer le centre. Rentre alors un groupe improbable (belgo-ecosso-français) emmené par un français comme on aime les détester, imbu de lui-même ; « je parle sans accent » ben voyons ! Des questions bêtes « pourquoi la roche est rouge ? », une inculture crasse « combien de temps pour voir l’effet de l’érosion en année, c’est visible en moins d’une génération ? »… et tout à l’avenant… pénible, on a acheté nos cartes postales sans oser dire que nous sommes français, mais « bast » notre accent nous a trahis encore une fois. On apprend que nous sommes hors saison. Il fait trop chaud l’été, les touristes de l’intérieur viennent au printemps ou à l’automne. Là aussi on nous met en garde contre la déshydratation, et la faim, on peut se perdre. Au bout de la route, on arrive sur un enchevêtrement de goulets étroits, de roches dispersées, Canyonlands se poursuit de l’autre côté pour des paysages encore plus grandioses. Incroyable. C’est ce que j’ai vu de plus marquant à aujourd’hui.

Retour vers Moab, on s’arrête visiter l’arche de Wilson (du nom d’un original qui vivait seul à côté) c’est une arche isolée et magnifique, j’y grimpe et je suis seul pendant un moment. Beaucoup de graffitis dont un improbable « Allez l’OM » daté de la veille… j’en frémi.

Pour clôturer cette journée on retourne aux arches pour prendre quelques photos de coucher de soleil, c’est toujours aussi beau, on marche vers un point of view qui donne sur une arche célèbre « delicate ache » mais on est loin, très loin de l’arche. Si nous avions pris le chemin pour y aller c’était 2h de marche. Mais là on aperçoit l’arche dans le coucher du soleil et une centaine de spectateurs alignés, assis autour de l’arche, même à distance c’est impressionnant.

Un peu fatigué, on a fait près de 400 miles aujourd’hui et la loupiote brille toujours

Pour le diner on arrive finalement dans une brasserie. Il y a beaucoup de petites entreprises de ce type, la bière est souvent légère mais très bonne. Donc on se retrouve dans la Moab Brewery coté bar avec des chaises hautes. Le bar est en fer a cheval et entre dans la salle, beaucoup de monde autour, des gens qui finissent la journée de travail, des bikers, des jeunes, ils commandent et repartent ou ils restent là à siroter une bière. Manifestement, on n’est pas trop du côté touriste au vu des gens autour de nous : une jeune femme raconte sa vie à un copain, une équipe de je ne sais quoi (bowling ?) fête une probable victoire à grands coups de toast. Ils ont tous le même tee shirt. Les télés sont omniprésentes retransmettent des événements sportifs. Au-delà des portes, on entend des joueurs de billards. C’est bon : hamburger de rigueur. On commence à s’habituer à l’excellence de la viande.

La bière est excellente.

 

Retour à l’hôtel : on discute avec l’accueil sur les bruits de la nuit passée. Elle nous confirme que les personnes sont toujours présentes et de téléphoner si souci. Finalement la nuit est calme après quelques aller retours jusqu’à 11PM.

14 septembre 2013

15th day : to Moab

 

 

Quinzième jours aux US. L’impression d’y être depuis plus longtemps tant les déplacements quotidiens ont rompu le rythme que nous avions. Le dépaysement est total.

Ce matin nous allons remonter le temps et aller à la rencontre des dinosaures. De gentilles petites bestioles. La géologie, toujours la géologie. La région était, il y a quelques milliards d’années, une grande étendue d’eau plus ou moins profonde, puis avec l‘élévation de la plaque centre Amérique, elle s’est asséchée. Une grande rivière irriguait un sol de plus en plus sec. Les dinosaures ont péri soit de mort violente dans des combats, soit lors de la période d’extinction. Ils se sont trouvés dans le lit de la rivière qui s’est évaporée lentement, recouvrant de sédiments les squelettes. La chaleur, la compression surtout, ont solidifiés tous ces os. Le résultat est époustouflant. On voit vraiment des dinosaures, on les devine, on croit qu’ils sont proches dans le temps.

La découverte du site a eu lieu au début du XXème siècle et les squelettes reconstitués ont alimentés un nombre incalculable de musées américains. Comme il en restait un peu – ll y  toujours des fouilles en cours – l’idée géniale a été de conserver un pan de montagne avec les os agglomérés. Un atrium a été construit par-dessus dans les années 50 et dorénavant on peut observer les dinosaures comme l’on fait leurs découvreurs : on y distingue très bien les cages thoraciques, les cranes,  les fémurs…Le petit » musée » est rigolo comme tout, il est didactique et explique très bien comment tout cela s’est passé. Donc toutes les annonces qui clament que nous aurions pu entendre les « roaming » des géants, sont un peu excessives. C’est le hasard de la géologie qui permet ces rencontres improbables. A l’époque la terre était totalement différente.

Sur le parking on voit un gros pick up immatriculé dans l’Alaska (Sarah Palin ?).

On pourrait faire quelques randonnées mais là aussi un virus (gastro ?)  y sévit et on nous recommande de rester prudent.

La descente vers le sud se poursuit.

La route est encore plus sauvage que celle empruntée hier. La Douglas pass est superbe, on fait le tour d’une grande réserve indienne qu’aucune route praticable ne traverse. Et hop hop hop on rentre dans le Colorado pour une petite incursion rapide.

L’habitat de l’West reste identique, caravanes, mobil-home, jardins remplis de carcasses de voitures, la plus ancienne datant de la grande dépression, des brics à bracs invraisemblables, quelques portiques pour enfants. Entre les « maisons », des rues poussiéreuses, pas de trottoirs, de haies fleuries…on est loin de Wisteira Lane. Les bourgs ne sont que l’agglutinement de quelques maisons. Paradoxalement pas ou peu de ferme (ranch). L’industrie du gaz est très présente, par petites touches quand on voit un site de forage, quand on voit des pipe lines circuler le long de la route. Mais personne, où sont les américains ?

En sortant du Colorado, nous perdons un peu le fil de la gestion de notre positionnement geostratophosphene (c’est beau hein ?) en clair on est perdu. On loupe la highway 70 et on continue sur la route 6, mais elle n’est plus entretenue et les 15 km avant de retrouver l’HWY 70 sont un peu pénibles. C’est chaotique et surtout désertique. Pas ou peu de réseau. Pas de panne, non pas de panne, s’il vous plait. Nous nous en sortons et filons vers Green River, et à Crescant Jonction on prend la route 91 South. Un peu avant on s’arrête prendre de l’essence, près de la station un point of view est juché en haut d’un tertre, j’y vais et tel un indien, la main me protégeant du soleil, le regard acéré, le visage  marmoréen, je scrute le ciel qui semble menaçant au Sud-Ouest, un orage. Ma squaw m’attend près du poney, elle a été à la source cherchée de l’eau. On peut repartir.

La 191 South est en travaux… donc des arrêts réguliers pour faire passer les voitures remontant vers le nord. Les déviations ne sont pas possibles (ou alors il faut partir pour plusieurs jours, car peu de route de substitutions), on avance lentement vers Moab, l’orage approche, et à l’entrée de la ville, dans le défilé impressionnant, les nuages crèvent et une pluie épaisse tombe drue. On n’y voit goutte (un peu datée comme expression !) alors qu’en fait on ne voit que des gouttes. La température a baissé d’au moins 10 degrés. Le motel est là sur le bord de main street. Ma squaw se lance sous la pluie pour le check in.

Apres que nous ayons vidé la voiture, le soleil revient et la lumière est splendide, on en profite pour partir faire une petite excursion sur la route 128 qui serpente dans une gorge du fleuve Colorado, entourée d’aplombs vertigineux, rouges comme toutes les roches de la région. Le fleuve est boueux après la pluie, il est orange gris. Il y a plein d’aires de camping le long de la route, des campings simplissimes, un emplacement, des toilettes sèches et c’est tout. On longe des ranchs transformés en hôtels de luxe, contrairement aux campings. Le paysage est westernien, on attend que surgisse John Wayne à cheval, mais non pas de cow boy en vue, ce doit être une denrée plus rare que nous croyons, remplacé par les sempiternels pick-ups.

On rentre à Moab, une rue principale et des rues secondaires comme les affluents d’un fleuve. La ville est un point touristique important, on s’en rendra compte plus tard. Il y a plein de gens mais pas de sentiment oppressant de foule.

On dine dans une pizzeria recommandée par le routard – Pasta Jay - et ben c’est bon. Je précise que nous avons mangé des pates. Le restaurant est comble.

Au retour, l’orage tourne autour de la ville, on rejoint la voiture http://www.youtube.com/watch?v=TKvyMkr_3kE&feature=youtu.be

 et … crack…. Un éclair ? Non, une lumière d’alerte apparait sur le tableau de bord. Panique.

On rentre à l’hôtel et on charge sur l’IPad le carnet de la chevy… c’est une alerte générale, qui en restant orange fixe nous permet de rouler, on cherche un dealer chevy dans Moab, et ouf il y en a un. Donc on sait par quoi commencer demain matin.

Le motel est récent mais bruyant (pas de chape en béton), nous sommes au 2nd et le 3th est composé de suite. Nous avons des voisins du dessus bruyants, ils marchent d’un pas lourd puis vers minuit ce sont les courses des enfants… vers 2 heure du mat  titou craque, jeff grogne très fort et hop le silence. Un super héros est né.

 

Bonne nuit les petits.

9 septembre 2013

14th day : to vernal

 

 

Nous quittons Jackson Hole après un petit déjeuner très copieux (omelette fantastique) le resto s’appelle chez Geneviève (la femme du trappeur qui a trouvé le nom de la chaine des grands Teton ?)

On poursuit rapidement nos achats (tee shirt avec le Wyoming seal) et on reprend la route, après quelques photos. Jackson Hole est certainement un endroit où nous reviendrons (la librairie…)

La route est une route US, comme on voit à la télé ou dans les livres ou dans nos rêves, un long ruban d’asphalte pas toujours très bien entretenu, pas forcément très large, quasiment vide. La route est bordée de barbelés, des plaines à pertes de vues, ou des vallées encaissées, le paysage est sauvage et peut changer complètement tous les 50 miles. Un sentiment de vide, peu de traces de vies ou constructions humaines hormis la route, quelques mobil homes au loin et des pipelines de gaz. On comprend mieux la conception de l’espace par les américains. Nous sommes au cœur du mythe de l’ouest, de la construction de l’âme du pays. Comme si nous étions dans son poumon, le souffle est fort. Le Wyoming c’est 500 000 habitants dans une région grande comme le tiers de la France.

Nous sommes bluffés par ce que nous voyons, c’est assez euphorisant. La vie sauvage est partout. Même un pipi stop est l’occasion de voir des pronghorns (traduction : des daims ou des biches).

Nous roulons sur une plaine immense, sans culture précise, c’est dans ce territoire que sont passées les premiers colons, et en lisant un peu l’histoire on se rend compte qu’à l’origine les premiers blancs (trappeur, chasseurs…) et les indiens étaient très proches et vivaient plus ou moins en harmonie. Les couples mixtes étaient fréquents. Il y a pas mal de panneaux historiques. Des fois c’est uniquement pour montrer une particularité géologique, parfois un évènement plus ou moins historiques. C’est ainsi que nous croisons la route des anciens pionniers partis de l’est vers le grand Ouest. Des kilomètres de convois se suivaient sur les pistes poussiéreuses.

Le seul bémol c’est que tout est grillagé, il est absolument impossible de se promener dans les plaines comme cela. On doit rentrer systématiquement chez quelqu’un mais on ne voit ni cow boys ni vaches ou de très très loin. En dehors du fait que cela peut être dangereux (il faut faire attention à la wild life), c’est parfois un peu excessif.

Apres rock Spring nous allons faire un détour dans le Colorado. Le paysage change et nous allons longer les flamings gorges, flamings car rouge. La route est droite, tracée en haut du plateau, on a l’impression d’arriver au bout de la terre quant au détour d’un virage on change de dimension, la route devient route de montagne  et la couleur de pourtours devient grise et rouge à la fois. Un espace de désolation. Le pays des cow-boys est parfois effrayant. On passe par la ville de Pinedale mais on ne s’y arrête pas. Dommage car un super magasin de cow boy nous attendait, on loupe aussi le musée dédié au cinéma, mais on est un peu à la bourre…C’est surtout qu’on ne l’a jamais vu, soit disant qu’il se trouvait à la sortie quant au magasin, il avait – dixit le guide du routard – une réputation d’être un peu trop cher… donc ‘no regrets’ pour ma part (titou dixit).

Et la géologie devient folle, sans limite, on entre dans les Flamings gorges et on s’arrête rapidement au barrage. On est sur la Green river, affluent du Colorado. Les canyons sont splendides, rouge flamboyant, on poursuit en passant par le col de XXX (personne ici ne veut me redonner le nom de ce col… c’est incroyable quand même, on sait juste que c’est dans la Ashley National Forest) donc on prend ce col, la pente est rude et la route pas droite, pleine de trous et crevasses, on y croise des camions chargés et ahanants dans les montées. C’est sauvage. L’atmosphère est limite brumeuse. On passe à plus de 2700 m d’altitude. Arrivé au sommet la route plonge littéralement dans la vallée et on dévale en peu de miles une pente proche de 1 miles, des rochers se détachent des parois abruptes. Les routes sont rares aux US, et elles sont faites pour aller d’un point à un autre. Un petit écureuil (il nous accompagne depuis Mammoth Hot Spring) traverse brutalement dans un virage…sans dommage.  Apres cette vertigineuse descente qui nous a un peu estomaqué, ma copilote est malade (légèrement). On arrive sur la plaine de Vernal et au loin on voit des grands mouvements de sable fin ou de poussière de carrière qui semble vouloir recouvrir la ville. C’est surprenant.

Arrivée à Vernal, on va faire quelques course au Smiths (ouvert 24/24 et 7/7) on achète des plats surgelés et on rentre à l’hôtel exténués mais des merveilles plein les yeux et la tête.

A oui au fait toutes les chambres sont équipés de frigidaire et de micro ondes, donc on peut manger tranquille pour pas cher. J’ai mangé ma pitance assis sur ma chaise sur le pas de la porte,(les nouilles au fromage empestaient un peu) observant un groupe de touriste assis en rond avec un guide, ils se ressourçaient avant un de faire du canyoning demain. Il y avait aussi une sympathique piscine mais elles sont souvent petites et pleines d’enfants. Donc difficile d’y faire des longueurs…

Un joli dinosaure en stuc et de couleurs pétantes est posé sur le bord de la rue devant la réception de l’hôtel. Vous saurez pourquoi demain.

 En attendant regardez cette video, le dinosaure admire main street

http://www.youtube.com/watch?v=Rs0XHyKyhuM&feature=youtu.be

 

Bonne nuit les petits

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8 septembre 2013

13th day : Colter Bay to Jackson Hole

 

Wake up with the dusk. I decid to walk on the short to catch some pictures of the grand Teton range before leaving. Unfortunately i have not enough words to carry on in English…

 

1h30 de marche, pas un chat… quelques joggers : « good morning ». Le ciel est bas et les pics sont dans la brume, le soleil peine à percer, les photos sont moyennes. Je me perds un peu en revenant et je tombe sur un avertissement : « éviter de se promener seul le matin sans équipement : chaussures de marche, spray anti ours… ». Je suis en sandales, seul, avec comme seul arme un appareil photo. Tremblant de peur je marche au milieu du chemin regardant des deux côtés et derrière moi. Enfin j’arrive au « centre » du village. Ouf sauvé.

Le petit dèj est raté, on a voulu innover dans nos choix (une espèce de bouillie salé) et cela a été plutôt hasardeux, ça plus le jus d’orange avec glaçons… on l’a supporté toute la journée.

Direction Jackson Hole, attention ce n’est pas un trou perdu. Petit trajet de quelques dizaines de miles.

La scenic route que nous avons choisie longe les lacs qui eux même borde la chaine du grand Teton, alors, sous la pluie ou plutôt la bruine (et oui) on s’arrête souvent pour admirer u paysage écossais.

On a le temps. On visite (enfin je visite) l’aéroport de Jackson Hole. C’est un aéroport car plusieurs jets de toutes les grandes villes US viennent s’y poser. Jackson Hole est une station d’hiver très connue et dans le sous peuplé Wyoming, c’est une ville importante.

Pourquoi Hole ? Car c’est une plaine entourée de montagnes, et il a été vite apprécié de colons cherchant un coin pour se poser.

 On arrive trop tôt au motel et on se fait envoyer balader – pour la première fois -  donc on va se balader, la ville est super vivante et sa place carrée est très sympa. Des sortes d’arches en bois de rennes ont été mis en place sur la petite place, c’est très kitsh. On revoie nos amis les squirels qui se promenent sous les passages en bois.

C’est une vraie ville de western, la poussière en moins. Les maisons sont en bois avec des trottoirs en bois, des porches en bois et des passages couverts. Beaucoup e passages couverts. Ne pas oublier que c’est une station de sport d’hiver, on aperçoit quelques pistes sur les coteaux de la montagne. C’est désormais une ville très touristiques avec beaucoup de magasins de cadeaux, de fringues, de galerie d’art, il y a même une petite librairie. Elle avait des rayons importants avec beaucoup de nos auteurs preférés. Bon pas de rayon BD même comics, ni manga d’ailleurs mais un rayon pour les jeunes assez important. On y est resté un moment pour nous ressourcer et pour une première fois en 150 ans, on est sorti d’une librairie sans avoir acheté de livre (on a peur du poids futur de nos valises)…Dieu s’est rendu compte de ce qui venait de se passer, alors un grand nuage noir est venu recouvrir la ville et la foudre est tombeé sur le clocher. Cela a duré une fraction de seconde mais nous on a compris pourquoi. On cherche ensuite avec frénésie des cadeaux pour tout le monde et aussi pour nous, il faut avouer…

On récupère le motel, la chambre est correct, on va manger (super resto https://sweetwaterjackson.com/)

On se couche tôt car demain plus de 400 miles de route, on attaque une de nos étapes les plus longues.

 

Bonne nuit les petits

8 septembre 2013

12th day Mammot hot spring to colter bay.

 

 

Reveil aux aurores (6h30), je retourne voir le mammoth hot spring avec le soleil qui se lève.

Cela change beaucoup par rapport à hier. Personne hormis un photographe nippon avec ses nikon  et un couple de bikers souriant, avec l’échange d’un « good morning » chaleureux me fait vaciller dans mes convictions qu’un biker est forcément un être violent, méchant, agressif… comme quoi a meeting at dusk and the wold become a dream. Oui… les américains qui se croisent le matin se disent «… morning ».

Les fumerolles sont visibles, s’échappant de la terre pour s’élever gracieusement vers la lune qui est restée dans le ciel qui s’allume en bleu doucement. Seul face à ces images fortes, face aux concrétions colorées, aux gazouillis des petites chutes d’eau chaude, aux mystères de la terre on se sent un peu étonné de n’être qu’un homme, une petite partie d’un tout immense.  Un peu penaud car on est soudainement beaucoup moins grand que ce que notre égo veut bien  nous faire croire. Heureusement en revenant à l’hôtel, la vue des voitures, des bâtiments… rassure. Ça c’est bien nous qui l’avons fait.

Apres ces humeurs matinales, on déjeune dans la même cantine qu’hier soir (pancake et omelette as usual – on n’a beau se sentir tout petit, l’estomac reste à sa place et réclame sa part, philosophie titouienne plus terre à terre), on fait les valises, on charge la voiture, bisous aux écureuils et on  check out, on reprend la route, maintenant c’est le sud qui nous attend, on va faire le Wyoming nord/sud.

Beaucoup de miles aujourd’hui donc on va y aller en ligne droite et visiter les « scenic views » et sites réputés. Ce sera essentiellement des geysers, des mares de boues, des étangs étranges… c’est magnifique, mystérieux, le sentiment que nous visitons la terre un jour de semaine, mais en remontant très loin dans le passé, avant que nous ne soyons là, quand la terre était en construction, une folie furieuse.

On Peut s’arreter souvent, des petites fumerolles indiquent qu’un Spring est là, parfois proche de la route, un panneau avertisssant du danger mais aucune barrière. LEs sites les plus impressionnants que nous ayons visités :

-          Le bassin de Norris (une dédicace a Chuck ? – euh je ne crois pas Sherloch et surtout je n’espère pas, sans doute un des nombreux explorateurs du XIX) une promenade très bien aménagée, qui serpente sur quelques miles parmi des geysers, des lacs d’eau chaude, entouré de sapins, sur une terre blanche et crayeuse. tous les hot spot comportent des petites indications historiques ou géologiques. Les paysages sont apocalyptiques, un mix de terreur, de grandeur, de couleurs et de repos. Difficile à croire (le mix terreur et repos) mais réel.

-          Le grand prismatique est sublime, un panel de couleurs incroyable, une odeur chaude de soufre caresse les visages, la sensation d’être dans un volcan, quand les fumerolles nous enveloppent, nimbant la réalité. Nous sommes tous émerveillés. Heureux d’être là, la foule n’est pas génante. C’est l’une des merveilles du monde et le symbole du parc. Je suis sure que vous l’avez déjà vu avec ses couleurs orange, verte et bleue. Un mélange détonant.

-          Le old faithfull. Un des plus grand geyser du park. Il est régulier, toutes les 92 minutes il jailli des profondeurs, pour lancer vers les cieux un jet de près de 60 yards  à 265°F, pendant 5 minutes

En attendant le réveil du vieux fidèle près de 500 personnes prennent place sur deux rangées de bancs qui font le tour du site à 15/20 yards du geyser. Tout le monde papotte, des jeunes américains batis sur un modèle unique : tu feras 100 kg a 15 ans mon fils (ou ma fille) blague sur les premier begaiements du vieux machin « the record today : 2 feet and 1 seconde »

Tout le monde avec son appareil photo, son téléphone, son Ipad, … ses yeux. Y compris une famille Amish en visite vétus de robes de même coupe mais avec des tissus unis différents. Les filles ont droit au bonnet et chignon dès 12 ans, constaté de visu. La famille comprend une dizaine de personnes dont des parents qui semblent plus jeunes que nous. Une des filles est enceinte et a un petit bébé. Le père et le fils ainé porte bretelles et chapeau. Mais on a un doute sur leur intégrisme : ils ont des appareils photos et je crois avoir entraperçu un téléphone. En tous cas ils sont aussi enthousiastes que les autres lorsque le geyser jaillit enfin !

A côté du site, un vieil hôtel le Old Faithfull Inn. Le hall de l’hôtel est incroyable. Tout en bois hormis la cheminée qui compte 4 âtres de taille, il est immense, 50 yards facile. C’est comme si le hall était au milieu d’un échafaudage géant, en bois, supportant une foultitude de pièces, de paliers encombrés de visiteurs, qui montent au ciel. Une merveille. Je pensais à un charpentier maintenant à la retraite, qui aurait été ébahi (pas un clou, que des chevilles en bois) et aurait ausculté l’ensemble avec admiration. On a siroté notre café au 3eme étage de cet échafaudage, affalés sur un canapé, le regard plongeant dans le vide.

On dirait un dessin d’Uderzo sous amphétamine, l’intérieur d’une hutte de gaulois à l’heure du banquet.

Le dernier étage n’est pas accessible, c’est un palier qui contient une plateforme d’où jouait un petit orchestre. Le dernier tremblement de terre a fragilisé la structure et nul ne peut y monter désormais. Sinon c’est un hôtel comme un autre avec ses clients.

 

-          West thumbs sur les bords du Yellowstone lake (lac logé dans une caldeira mineure à l’intérieure de la grande caldeira). Belle promenade au bord du lac, des remontées sulfuriques sur la berge et parfois dans l’eau. La mare la plus profonde, d’un bleu intense. La chaleur est étouffante.

On sort du Yellowstone à regret, encore tant de chose à voir, de route à parcourir (la légendaire bear tooth road qui permet d’entrer par le Nord dans le parc)

Une photo souvenir devant le panneau « Yellowstone Park » (une idée partagée par beaucoup).

Nous allons entrer dans le Grand Teton Park. Un nom qui a une histoire. Il a été donné par des trappeurs parlant français (yeah) et en plein hiver ont eu une vision suggestive de quelques pic enneigés. C’est resté, nous avons contribué à la grandeur de ce pays.

Un lien Wiki ?

http://en.wikipedia.org/wiki/Grand_Teton_National_Park

Eh oui c‘est en Anglais, un bon entrainement.

La géologie US semble plus énergique que notre géologie… quoique… Les américains n’ont pas l’équivalent des monts d’Arrée

http://br.wikipedia.org/wiki/Menez_Are

Oui c’est en breton et alors ?

Nous cherchons Colter bay village et la programmation du GPS était un peu foireuse, grâce à l’énergie de ma copilote, son sens inné de l’orientation, sa confiance absolue dans l’écrit (des cartes) et la redondance de ses contrôles, nous arrivons à bon port.

Là encore ce sont des petites cabanes cachées dans la forêt. C’est roots, cool, les familles s’amusent. Il y a un petit port, des chemins de randonnées le long du Jackson lake. C’est très familial. On visite le musée, très décevant car les guides annonçaient un musée avec un rayon important sur la culture indienne, en fait deux vitrines et puis c’est tout. Le plus important ici est le port et le guichet des rangers pour y prendre un ticket donnant le droit de camper et des conseils pour des randonnées. On mange là aussi dans le seul resto du coin. Les serveurs ont le même uniforme que dans le resto de Mammoth hot spring, les lieux sont gérés par Xantera une grande chaine. Tous les serveurs ont un badge avec leur prénom et la région ou pays d’où ils viennent.

Apres un petit tour près du lac (une biche effarouchée s’enfuit en nous voyant, incompréhensible), nous remontons vers notre cabane dans le noir (peu de lampadaire) nous traversons le village, dans le silence entrecoupé de rires. Les étoiles sont superbes, the milky way shine.

 

Bonne nuit les petits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 septembre 2013

11th day : West Yellowstone to Mammoth hot spring

 

Réveil en fanfare sous un soleil superbe. Petit déjeuner en ville (le serveur, un jeune argentin parlant français et en attente d’aller au Brésil apprendre le portugais pour travailler dans le service aux touristes pour la coupe du monde de foot). En fait dès qu’on parle on nous demande d’où l’on vient, c’est vexant à la fin, il pue notre accent ? En fait ils sont souvent ravis de nous dire qu’ils ont visité la France et « que c’est un pays magnifique ». Ce type d’interpellations, on va y avoir droit dans les parcs, une à deux fois par jour. Il y a toujours qui connait un jeune qui étudie en France ou en Allemagne, jamais en Angleterre. Bref, on a souvent l’impression d’être comme des ‘Teddy bears’ so cute (si mignon !).

On attend la voiture avec un peu d’impatience et de stress. On en profite pour visiter le musée de WY, c’est rapide, très rapide mais on découvre que WY possède un aéroport euh… un aérodrome  qui peut accueillir des jets, on a deux expo vidéos sur l’incendie de1988 et le tremblement de terre. Il explique la vie l’hiver, c’est le froid et la neige, on est bien en altitude.

12h30 enfin on retrouve notre petite voiture, par peur, superstition ou autre peur de signes indiens on fait quelques tours de roues hors du park, on va visiter l’aérodrome, ben c’est tout petit. Puis rassuré (un peu)  on se lance, direction le nord du Yellowstone. L’angoisse se dissipe avec l’accumulation des miles. On re-re-voit les mêmes paysages, et c’est toujours aussi beau et plein de force. La lumière est meilleure qu’hier, il faut bien se consoler un petit peu.

On aperçoit parfois de la fumée au loin, ce sont les fumerolles des « springs », sources d’eau chaude sulfurée, geysers, boue chaude…) le volcan est toujours actif, en profondeur, la terre est vivante, elle veut qu’on le sache. Et surtout que nous n’y pouvons rien et que c’est incontrôlable par l’homme (enfin j’espère).On arrive à Mammoth hot spring, une ancienne garnison de l’armée US, transformée en village touristique en milieu d’après-midi, un grand hôtel dont une partie des chambres sont des cabanes dans un petit champ en bordure. Des petits chiens de prairies viennent nous voir, peu effrayés, laissant des crottes sur la terrasse. C’est plutôt petit mais nous avons 2 grands lits confortables, pas de télé – on ne la regardera pas durant tout le séjour. Mammoth hot spring est le nom de l’attraction du coin, des terrasses de cascades d’eau sulfurisée qui coulent doucement avec des amibes et des couleurs incroyables, les fumerolles sont peu visibles, il fait encore chaud. Une foule incroyable se presse sur les plateformes en bois qui encerclent les points de vues, et les « hot spot » qui portent des noms parfois bizarres. C’est parfaitement balisé mais parfois un peu fatigant vu le nombre d’escaliers à prendre. Je vous met le lien wiki, plus riche et plus précis que mes descriptions.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mammoth_Hot_Springs

Apres une bonne marche de 1h30 on rentre et on va manger au restaurant du lieu (unique restaurant). C’est comme toujours très bon, service impeccable, bière locale savoureuse. Juste un petit bémol, une petite pancarte nous informe qu’il y a une épidémie de grippe intestinale dans le parc, enfin surtout dans les campings. Ce sont les employés les plus touchés.

Certaines familles américaines sont composées du papa de la maman et des enfants… jusque-là cela semble normal et standard. Mais parfois les papas et moins souvent les mamans, adoptent un look assez déprimant, cheveux court, gros ou fortement musculeux (la différence est parfois difficile à faire) lunette de soleil, menton carré, absence de sourire, tatouages agressif, tee shirt avec slogans assez éloquents… une violence incroyable. Les enfants ont l’air absent. Bref… ce n’est pas représentatif, loin de là,  la majorité des familles américaines. Mais c’est américain.

 

On regarde la lune et on rentre dormir… le voyage est bien reparti

 

1 septembre 2013

9th and 10th days : pocatello to west yellowstone

9th day : Pocatello to West Yellowstone

Apres une nuit moyenne (trop de bruit pour nos petites oreilles ; un truc important, la plupart des hôtels sont construits en bois avec des planchers donc le moindre mouvement est perçu du dessous, donc il faut essayer d’être le plus haut possible – là c’est la télé qui nous a réveillé) on reprend le road je ne vais pas faire du Lavilliers mais « on the road again » chanté par plusieurs artistes dont un français très célèbre (je vous laisse choisir la version qui vous enchantera les oreilles)

http://www.youtube.com/watch?v=IrDKeBBN-HA

http://www.youtube.com/watch?v=1TD_pSeNelU

http://www.youtube.com/watch?v=QexOuH8GS-Y

Bon, reprenons le cours de l’aventure…Notre route est droite mais la pente est forte … spéciale dédicace to Jean-Pierre. Notre chevy que nous baptisons Nabila car je n’arrive jamais à me rappeler « malibu » je crois qu’elle ne nous en a pas tenue rigueur… quoi que.

On roule à 75 mph max et on essaye de rester loin des camions un peu dingues qui roulent eux aussi a 75 mph, nous avons tous les mêmes limitations sur la route. Parfois on voit les calandres des camions se rapprocher et ca fait peur… quelqu un a vu Duel de spielberg ?

Nous traversons sans le savoir quelques villes. Elles n’ont pas de centre, pas de clocher surplombant le bourg, des rues larges comme des routes, des noms de rues en forme de rébus, le monde est plat, l’habitat n’est pas un sujet dans l’ouest, tout doit être pragmatique. Très souvent on voit à coté de voitures rutilantes des vieux tacots hors d’âge, rouillés et manifestement plus en état de rouler. Ce ne sont pas des casses (pas assez de véhicules) mais on a un peu l’impression que l’américain est très conservateur. Donc on a de vieilles américaines qui côtoient de fringants pick up dans beaucoup de cour de maison. Les maisons ne sont pas extraordinaires et ressemblent beaucoup à des mobil homes toutes bâties sur le même plan. Des jardins peu aménagés, souvent des cours pleine de poussière. On est très loin des maisons de Westeria Lane et des vieilles demeures du Sud…

Les contreforts du Yellowstone se laissent deviner au loin. On va l’aborder par l’ouest. Le Yellowstone est un grand volcan (voir le film 2012…) la caldera est immense, c’est peu compréhensible pour nous, toute la chaine des puys pourrait s’y loger. La notice Wiki vous aidera à comprendre le gigantisme de la chose

http://fr.wikipedia.org/wiki/Caldeira_de_Yellowstone

On est maintenant très  proche des rocheuses, on entre dans la montagne. La ville de West Yellowstone est à 6000 ft d’altitude (entre 2000 et 2500 m), elle est comme toutes les villes construite sur une grande rue principale. Elle date du début du 20eme mais sa notice wiki est pauvre. Elle est faite à angle droit, une rue sur deux est secondaire, c’est-à-dire qu’elle desserre uniquement les habitants de la rue, elle est souvent en terre battue sans revêtement. West Yellowstone est une ville pour touristes, pas un site touristique. Elle est une porte d’entrée pour le Park, on trouve tout ce qu’il faut pour nous, touristes,  motels, magasins de gift, magasins de fringues, magasins de montagne, musée, et un zoo. Les magasins d’articles de cow boys sont encombrés d’articles venant de chine, d’Haïti, d’Indonésie… aucun article US sauf les stetson. Le petit zoo est « charming » on y trouve des ours, des loups, des aigles… tous ces animaux qu’on retrouve dans le park : on nous explique comment on doit camper et surtout gérer la rencontre avec un ours. On se rend compte que la nature sauvage n’est pas loin. Elle fait partie du paysage, de l’histoire, du quotidien. Les animaux présents ont été recueillis suite à des accidents et ne sont plus adaptés à la vie sauvage. Il y a entre autre une charmante madame aigle nommée Penny qui est schizophrène et ne supporte plus personne ni congénère ni humain. Elle est dans une grande cage seule, et nous regarde impavide.

On apprend que les loups comme en Europe ont été réintroduits il n’y a pas si longtemps : ils sont très beaux, gris et blancs. On les surprend à l’heure de la sieste. Cette réintroduction cause des problèmes bien connus des bergers français, sauf ici que ce sont les vaches qui trinquent. Ils ont réussi à passer au-delà du Yellowstone et à essaimer dans le Wyoming. Les ranchers ne leur disent pas merci !!!

On apprend que le Yellowstone a été ravagé par le feu en 1988 et un tremblement de terre a fait des morts dans les années 50/60. Le feu a duré tout un été et seules les pluies de septembre l’ont stoppé net.

A 18h on entre dans le park pour une visite vespérale. L’entrée du park est tenue par des rangers qui encaissent le prix d’un pass de 7 jours. Entrée autorisé à partir d’avril et fermée en novembre (trop de neige)  On avance et on est éblouie, la nature est vivante, forte, proche, accessible, belle… nous sommes tous là, on prend des photos, on scrute l’horizon pour apercevoir les ours ou les loups  voir des bisons (on en croise un, tout flapi, qui longe la route, il passe à 50 cm de la vitre). Le soleil couchant vient magnifier cette communion. Ce qui reste étrange c’est que tout le monde est en voiture, et une longue queue se forme pour le retour vers West Yellowstone. Parfois on s’arrête en double file puis une deuxième file en mouvement sur la partie gauche de la route… a mon avis ce sont des français u des italiens. A un arrêt un habitant du Nebraska me demande s’il peut reprendre la route. Il découvre que je suis français, pourtant mon accent est excellent… bref, il est surpris de parler pour la première fois à un français, et cela ne semble pas l’enchanter. Il ne devait pas être là depuis longtemps car les touristes français sont nombreux, très nombreux. Comment un petit pays comme la France peut-il envahir, l’été, un pays aussi vaste que les US…. Cela nuit à la magie, mais c’est vrai pour chaque touriste.

La route est donc encombrée, toute le monde s’arrête dès qu’un animal est visible (même au loin) dès que le coucher de soleil vient frapper la rivière qui serpente à côté de la route, elle se déverse dans Madison arm (un lac au nord).

 

Cette petite promenade est l’occasion de voir les hordes de bikers qui envahissent littéralement les routes de l’ouest. Ils sont vieux, souvent l’air bougon, tough guys, avec le drapeau US, souvent le drapeau confédéré, et des messages a visés politiques soutenant le commerce des armes et la défense du pays par tous les moyens. Certains magasins jouent là-dessus et proposent des tees shirts à la gloire du 2 eme amendement et à tout ce qui tourne autour des armes. Ces bikers sont donc assez âgés – souvent chauves ou cheveux gris pour les hommes, avec le bandana sur la tête (voir les GI au Vietnam), et harley, jean et cuir systématiquement. Tout cela est peut être un jeu, mais les références sont parfois nauséabondes (croix de fer…) et l’attitude désagréable. Mais bon c’est peut être culturel, en tout cas ils sont tous là sans casque. Certains bars affichent ouvertement leur amour des bikers, il n’y pas d’autre terme, du coup on les évite un peu. Ils ont surtout des Harley. On verra quelques motards mais version casqués, autres marques et habillés comme des motards (combinaison…). Très différents donc au final.

On rentre, on mange et on dort, a demain. Un petit resto sans façon un peu bruyant. Le motel est très confortable.

Un peu de lecture sur le park

http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_national_de_Yellowstone

 

10th day a funny day

De bonheur et de bonne humeur après un petit dej standard, dans la cantine du motel, cantine dans laquelle une fresque reprenant une image de l’ouest peinte par des mexicains illumine l’aube.

On remplit la glacière de glace pour garder notre eau et nos yoghourts au froid. Les distributeurs de glaces sont toujours au RDC et sous le panneau « Vending ». On est donc gonflé à bloc pour rejoindre Mammoth hot spring.… au nord du park

Direction la station-service la plus proche pour faire le plein, un léger doute dans ma tête,  A Salt Lake city on m ‘avait expliqué brièvement que on devait mettre du regular gas… du diesel quoi. Ils ne pourraient pas parler comme nous…

On repasse le guichet des rangers… on reprend la même route qu’hier et au bout de 10 km le moteur commence à avoir des ratés, il tousse… on s’arrête sur le bord de la route et finalement la voiture refuse de repartir, le moteur clapote, tressaute, ne fume pas mais crache ses dernières forces dans un hoquet final pathétique. Et là devant les yeux furibonds (non pas vraiment, plutôt étonnée) de ma copilote je me demande si je n’ai pas fait une connerie, et Titou  m’assure que regular gas c’est de l’essence…. Arghhhh. Quand c’est fait, c’est fait…On respire un grand coup, on regarde les papiers, les instructions sur le bouchon du réservoir…rien… le stress devient un peu plus lourd à porter seuls. Pas de réseau téléphonique bien sûr, on est dans un park qui respecte la nature. Nous nous sentons un peu, comment dire, un peu idiots. Je mets le pluriel pour associer Titou, mais la faute est mienne.

Bon… je hèle une voiture  et ce sont des nebraskais qui tiennent une station service qui s’arretent. Ils nous confirment rapidement qu’il n’y a rien à faire que remorquer la voiture et la vidanger. Ils appellent un ranger qui s’occupe de la remorqueuse. Il va rester avec nous jusqu’à ce qu’elle arrive soit 2 heures après. Il y a eu un accident plus grave dans le park. On discute de tout et de rien. Il nous donne à boire, à manger. Il a pris sa retraite à  55 ans et est bénévole dans le park. La plupart du temps, il s’occupe de rendre accessible les chemins de randonnée. Il a été militaire en Allemagne et connait Lille. On évite les sujets délicats ou qu’on sent délicat (Charles de Gaulle n’est pas en odeur de sainteté ni les musulmans) et on attend. C’est un peu long…La conversation est parfois un peu heurtée.

Un petit jeune arrive à bord d’une dépaneuse, il est bourré de tics, donc le truck louvoie un peu sur la route. On a un peu de mal à comprendre ce qu’il nous dit. Il nous dépose à un garage à WY à  14 h. C’est un peu juste pour être pris en charge dans l’après midi. On va être obligé de dormir une nuit suivante ici. Mais étant donné l’affluence, on ne trouvera qu’une chambre dans un motel de seconde zone graçe à la patronne du garage. Très autoritaire mais c’est elle qui va nous trouver une chambre et qui nous y amènera. Elle est helpful, elle a passé 6 ans en Allemagne (suivre un père militaire) mais elle ne quittera jamais sa ville, elle est de West Yellowstone.

Apres midi a marcher dans West Yellowstone, boire une bierre dans un bar, faire tous les magasins j’ai bien dit tous les magasins. Puis double check (la voiture restée dehors est-elle bien fermée a clés).Soirée un peu tristoune mais bon…On espère surtout qu’il n’y a pas d’autre problème sur le véhicule…Vu que c’est que de notre faute, on n’a pas appelé l’assistance d’Alamo,.

Nuit un peu agité (mordu par des punaises), le motel est un peu roots, du jour sous la porte, tout en bois, un lit étroit et effectivement des punaises

31 août 2013

8th day : Salt lake city to Pocatello

Day 8

Hier soir en arrivant en avion, la vue était exactement ce à quoi je m’attendais, un cratère de lune immense, le soleil couchant et une brune rose orangée qui couvrait les montagnes autour de la ville.

La lune, pleine, bille

Ce matin la couleur du ciel est toujours là, avant le lever du soleil. Une vision qui rappelle de vieux westerns en couleurs.

Petit déjeuner dans un resto à coté de l’hôtel, un deli à l’américaine, dédié au surf… étrange en plein milieu d’une région, dont les dernières vagues à être venues lécher le sol  remontent à plus de 10 millions d’années. Quelle étrange fidélité à l’histoire du pays. Des superbes photos en noir et blanc qui rappellent l’époque des beach boys.

Café US (finalement il n’est pas si mauvais même s’il est un peu bizarre, comme s’il était été perpétuellement réchauffé…), des muffins délicieux, la 1ere omelette du matin. Ca requinque. On va inaugurer notre restauration standard : solide petit déjeuner, des fruits ou des barres de céréales dans la journée, repas au resto le soir.

On se prend un petit court de social en même temps : on apprend que les salariés sont payés 5$ de l’heure et que seuls les tips ou pourboires leur permettent de gagner leur vie.

Apres avoir révisé nos guides en petit déjeunant,  on décide d’aller vers le lac salé  et Antelope Island.

Maigre tentative pour trouver une librairie ou un magasin vendant des cartes mais tout semble fermé, il n’y a personne dans les rues. Cela nous change de l’animation newyorkaise. C’est très très calme. Peut être n’as t’on jamais trouvé le centre ville….

Que peut on se faire comme idée d’un lac salé ? Ben en fait  c’est salé et plein de bestioles, chaud et immobile, brumeux et isolé. Le ciel est d’un bleu profond et par moment on sent réellement le sel.

Personne sur l’ile (les locaux y viennent au printemps ou en automne car il fait chaud, vraiment très chaud). Un Visitor Center (notre premier) assez riche en histoire du lac et de la wild life. On essaye de voir un bison, mais ils sont cachés. Alors on va manger un burger dans une espèce de cantine, avec des tables de 24, du coca (non du pepsi), et de la musique (rock californien), cantine tenue par des jeunes de la région, qui travaillent pour se payer des vacances ou un stage… Il est précisé par une pancarte que les burgers sont faits sur place et que personne ne s’est représenté avec des symptômes peu sympathiques. Effectivement les burgers seront bons mais le café, berk ce sera la seule tentative de tout le séjour de Titou.

Mais avant cela j’ai été faire tremper mes pieds dans l’eau salée, c’est drôle, quelques baigneurs, eh oui ! faire la planche dans l’eau et flotter sans bouger, c’est sympa comme tout. voir petit film

http://www.youtube.com/watch?v=QIFMqrHSaAI

L’eau est chaude, le bord de l’eau est envahi de moucherons. Au retour il est conseillé de se laver, des douches sont accessibles, les familles US du coin (des militaires il me semble) s’éclatent.

La plage est immense, le sable est en fait du … sable mais blanc, brulant, nous sommes 15 au maximum, dont une dame avec son parapluie, et son chapeau, un film de la grande époque…

On repart et on roule tranquillement dans l’ile, on aperçoit au loin quelques bisons, un ranch isolé mais toujours sans le moindre pekin à l’horizon.

Le causeway en retour vers la terre ferme et en route vers Pocatello (Idaho) étape vers le Nord.

http://en.wikipedia.org/wiki/Pocatello,_Idaho?oldid

 

Apres quelques kilomètres sur l’autoroute on se rend compte que notre voiture doit avoir un demi moteur… on rame des que la route grimpe, des qu’on veut dépasser les 70 Mph le moteur s’emballe, 3 voir 4 milles tours minutes… on flippe un peu (pourquoi ?) on regarde les papiers et on découvre que nous roulons dans une 4cv de plus d’une tonne et demie. Bon…. Ca va être compliqué nous disons nous. On est loin du mythe US de la voiture surpuissante… sniff, Jeff boude et rêve d’un pick up truck. Je me reprends rapidement et répète un nouveau mantra… j’ai voté Voynet…j’ai voté Voynet…

Nous sommes immatriculés au Nevada (911 YPK ) et je crois que le loueur a trouver des pigeons pour « driver » la voiture à Las Vegas, sauf que nous, on a quelques miles à faire. On essaye de contacter l’agence pour envisager un changement de véhicule. Cela durera quelques jours et au final on laissera tomber, les frais complémentaires  étaient trop élevés. On apprend incidemment que les automatiques et voitures de location sont très souvent sous motorisés. Donc si on nen voit que des pick up lors de nos trajets, c’est que c’est réellement la voiture de la région.

On se rend compte aussi qu’on prend de l’altitude, Pocatello est  à près de 4500 ft d’altitude soit XXX m. On est dans les Rocheuses, même une plaine est forcément à plus de 1000 m d’altitude.

Au fait le GPS marche a peu près maintenant, mais pour plus de sécurité nous avons achetés des cartes dans un Wall Mart. Et ma co pilote corrige les erreurs des satellites. Elle va été embauchée par la NSA.

Notre premier Wal mart… et bien c’est assez proche de nos grandes surfaces… sauf qu’on y gèle quasiment. Il faut éviter le rayon surgelé, sauf si on est accompagné de deux huskies ou d’un plaid polaire. On achète une mini glacière afin d’y mettre les indispensables bouteilles d’eau, voire quelques yaourts pour la journée. Tous les hôtels ont de la glace à disposition. On noie tout cela avec des glaçons et hop, bon c’est un peu mouillé, parfois trop froid mais au combien plus agréable que de l’eau tiedasse.

L’hôtel est sympa, un motel en fait. C’est un Best Western avec lit gigantesque , canapé etc. On mange à coté dans un Apple Bee, un resto cool comme tout, sympa… Restful, on reprend un rythme plus lent. Beaucoup de lumières à l’interieur, des télés avec des programmes différents partout. La bière locale est bonne.

On aperçoit des bikers (vieux) et des camions US comme dans les films, une promenade dans l’air sentant le sapin, avec le bruit de l’autoroute, une lune orange et un ciel qui prend feu. Même s’il fait chaud, on respire quand même mieux.

 

Bonne nuit les petits.

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